Déprime, fatigue, raz le bol, vous avez voulu de ce bébé mais vous craquez, est-ce bien normal ?

 

Vous avez accouché, ça fait plusieurs mois que vous passez des nuits blanches, votre vie sociale est réduite à néant, vous vivez, respirez et pensez bébé depuis la naissance de votre enfant...le temps passe et vous ressentez un raz le bol, vous aimeriez avoir du temps pour prendre une douche avec champoing, sortir boire un verre avec vos copines sans sentir le lait vomi...et vous culpabilisez de penser tout ça...C'est tout à fait normal rassurez vous.

Fatigue, stresse, peur : on a toute craqué, il ne faut pas culpabiliser !

Quand j'ai découvert la maternité, j'étais tellement passionnée par mon bébé que j'ai poussé mes limites jusqu'à ne plus dormir ni la nuit ni le jour pour bien m'occuper de lui.
J'avais une césarienne, mon chéri travaillait, je ne prenais pas le temps de me reposer quand bébé dormait, je faisais les machines de linge, le ménage, la bouffe pour le midi et le soir. Je ne voulais pas me dire que je ne pouvais pas tout assurer, faire ce que ma mère, ma grand-mère ont fait avant moi, j'avais peur de me sentir moins mère si je n'assurais pas tout ça.

Résultat : un jour j'ai commencé à craquer, à me sentir nerveuse, à bout, déprimée, impatiente avec mon fils, irritable avec son père. Je me sentais moche, crade, prisonnière de cette maternité que j’avais voulu. Je voulais même parfois tout laisser tomber et recommencer à avoir juste un peu de temps pour moi. Je pleurais souvent par ce que je ne me sentais pas à la hauteur finalement. J'en voulais presque à mon bébé d'être là et à mon chéri d'avoir plus de libertés que moi. Je ne me sentais plus si "prête" et si "invincible" que je le pensais avant d'accoucher.

Et...Je culpabilisais de penser tout ça, de me dire que je voulais prendre l'air, je me demandais si ça faisait de moi une mauvaise mère, si ça voulait dire que n'avais pas réussi à être la mère que je voulais être....et bien NON !

Après avoir recueilli quelques témoignages autour de moi, j'ai réalisé que très rares sont les femmes qui ne sont pas passées par ces moments là, au point de vouloir se séparer avec leur conjoint. Elles se demandaient aussi si elles n'avaient pas fait une bêtise et si elles étaient vraiment prêtes à être mère.
 

Comment éviter un maximum d'en arriver là et s'en sortir

On m’avait donné tous ces conseils et je n’y ai pas fait forcément attention, mais maintenant que je suis passée par là, je vous les donne, avec en plus mes trouvailles à moi.

Accepter le fait que vous ne pouvez pas tout faire !
Vous occuper du bébé, de la maison, de votre chéri...on  a beau vouloir, on n'est pas des wander-woman ! Il ne faut pas culpabiliser d'avoir des pensées un peu négatives, la fatigue, les hormones, le stresse de ce changement de vie y sont pour beaucoup.

Reposez vous le plus possible
Quand bébé dort, dormez aussi. Ce n'est pas grave si pendant quelques mois la maison ressemble à Bagdad. Le papa peut tout à fait faire une petite machine en rentrant du travail le soir.
Ce n’est pas par ce que vous êtes trop fatiguée pour faire l’amour que vous êtes devenue une mauvaise copine, ça reviendra quand vous serez un peu plus reposée.

Prenez un peu de temps pour vous, même si bébé pleur

C'est vrai vous avez besoin de vous habiller, de prendre une douche, de vous brosser les dents, de vous faire à manger (surtout si vous allaitez c'est très important) et bébé pleur...n'ayez pas de culpabilité à le laisser pleurer 2 minutes de plus que d'habitude.
Pas besoin d'accourir dès qu'il pousse un cri.

Vous pouvez le mettre dans un transat dans la salle de bain le temps de vous laver ou dans la cuisine le temps de vous faire à manger (pas près de sources de chaleur, de plaques, du four ou autre). Il a besoin de vous voir, ça le rassure et vous pouvez le faire patienter un petit peu plus comme ça, le temps de finir ce que vous faites.

Acceptez et demandez de l'aide autour de vous

Arrêtez de vouloir donner l'impression que vous pouvez tout faire toute seule, être une bonne mère ce n'est pas se pousser à bout, s'épuiser.
Votre mère, père, vos frères et sœur peuvent vous donner un coup de main, ça leur fera tellement plaisir en plus de garder bébé pendant que vous piquez un somme ou de faire votre ménage pendant que vous l'allaitez.

Désignez un soir où vous pouvez sortir sans bébé ni chéri

ça peut paraitre dur à dire mais ça fait vraiment beaucoup de bien d'avoir un soir,  où on se retrouve avec soi même, ou avec des copines.
N'allez pas loin et pas longtemps au début, mais préparez vous un minimum pour vous sentir belle et partez prendre l'air, même juste le temps d'un ciné.

Mon chéri et moi avec fini par établir chacun un soir "off" à chacun. On est tellement content de rentrer à la maison après et on l'impression d'aimer encore plus son enfant et de se retrouver tous les deux.

N'hésitez pas à en parler avec des proches ou des professionnels

Si vous pouvez en parler avec quelqu'un de proche qui vous écoutera sans vous juger, n'hésitez pas ça fait un bien fou. Si non, à la PMI, vous trouverez des psychologues gratuits qui vous écouterons et vous donnerons des conseils, même pour votre couple. Ça vaut vraiment le coup ! Si vous avez vraiment l'impression que ça dure trop longtemps et que vous n'arrivez vraiment pas à surmonter tout ça, vous faites peut être une depression postpartum, parlez-en à votre médecin, gynéco, etc...

C'est important de bien gérer cette situation car votre stresse peut vous rendre très impatiente et voter bébé en sera géné. Si vous allez bien, il le ressentira et ira mieux aussi.

Maintenant que je le sais, c’est sur que pour le prochain je fera tout ça et je suis certaine que cette nouvelle maternité se passera beaucoup mieux pour le bébé, moi et mon chéri !